Le calendrier parfait des fruits et légumes de saison n’existe pas ! Nous les voyons sur internet comme si c’était une vérité absolue. « Le navet d’octobre à mai », « la fraise de mai à juin » et « la tomate de juillet à octobre ».

Conséquence : si nous avons le malheur de proposer des fruits et légumes en dehors de leurs périodes dictées par la sainte vérité que sont internet et l’industrie alimentaire, nous avons le droit à :
« Des fraises en octobre ?! Françaises en plus ? IMPOSSIBLE ! »
« Des abricots en mai ?! Encore de l’Espagnole floquée avec une étiquette française. »
J’en passe et des meilleurs…

Qu’on se le dise, pour un accès toute l’année, les fruits et légumes sont cultivés dans des serres chauffées. 80% de ces serres sont alimentées par des énergies fossiles. Une tomate cultivée de cette manière produit sept fois plus de gaz à effet de serre que les tomates de saison. Plus important encore, c’est une garantie que les tomates pousseront trop vite, gorgées de flotte et sans goût. Des exemples comme ça, on en a plein les tiroirs… et ça, personne n’en veut !

Respecter la saisonnalité et le cycle de vie naturel des produits, c’est optimiser leurs qualités organoleptiques grâce à nos producteurs qui savent récolter les bons produits, au bon moment et sur le bon terroir. C’est aussi un gage de qualité et de fraîcheur, et gustativement parlant, c’est autre chose. Pourquoi ? Parce que les fruits et légumes sont cueillis à maturité. Leurs saveurs ont pu se développer en mûrissant de façon naturelle. Essayez les tomates en hiver été, vous nous en direz des nouvelles. Cerise sur le gâteau, votre bilan carbone aura bonne mine.

Ce qu’on reproche à ces calendriers, c’est le manque de souplesse et de nuances, faisant de nous des criminels si nous ne respectons pas « la famosa » saison.

Alors oui, dans le monde des bisounours, on veut des saisons impeccables d’une année sur l’autre, avec des gelées au bon moment et le tout sans maladie…

Mais l’idéologie n’a pas sa place ici !

Chez agriz, c’est :

• la réalité du terrain ;
• les disparités climatiques selon les régions et les années ;
• l’impact du réchauffement climatique dans nos champs ;
• la prise en compte des variétés précoces, des mi-saisons, des tardives et des remontantes ;
• je peux encore continuer, la liste est longue.

Bon, il est temps de ranger le pot de sel et conclure.

Avec nos producteurs, nous voulons tendre vers ce qui nous semble juste, ce qui a du goût. Cuisiner avec ce que l’on a de disponible vous donne l’opportunité de servir des plats obéissants à une seule et unique règle : la nature (et non les calendriers de saison Made In Internet 🙃).

Du coup, pour vous donner une longueur d’avance dans la confection de vos menus, votre charge de travail et votre temps de recherche ont été émincés grâce à notre almanach de fruits et légumes. C’est une archive de ce que nous avons cultivé l’année dernière et non un calendrier prévisionnel.